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SUD Collectivités Territoriales de la Haute-Garonne : Mobilisation au Centre Départemental de l'Enfance et de la Famille

Mobilisation au Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille

Projet de fermeture des structures d’accueil mère/enfant par le conseil départemental 31.
Pour faire suite à la première mobilisation du 8 février 2024, un rassemblement se tiendra le mardi 27 février 2024 à 14h devant le Conseil Départemental de TOULOUSE et un autre mouvement est prévu le 29 février 2024 à 14h au CDEF31

Publié le 5 février 2024

Nous avons été reçue par le service du département ce jeudi 1 février 2024, il nous a été annoncé la fermeture de 3 de nos services au sein du Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF31), le service du centre parental, le service Intervention à domicile et le service du dispositif appartement parents enfants.

Nous sommes en état de sidération d’une telle décision que nous pensions impossible au vu des besoins sur le département en matière d’accueil mère/enfant.
C’est la goutte d’eau !

Au moment où les besoins de populations très fragilisées augmentent, où la mobilisation pour la protection de l’enfance et des familles est la priorité affichée par le département de Haute-
Garonne, cette institution fait ce choix inacceptable.
La capacité d’accueil du centre est de 236 places il y a une suractivité sur tous les internats (9
services) qui représentent 16 enfants de plus qui entraine une surcharge de travail et engendre
l’épuisement des professionnels ainsi qu’une perte de sens du travail !
Le nombre de personnel sur la structure est d’environ 400 agents. Pour ce qui concerne les
services qui devraient fermer, cela représente environ 86 places d’usagers et environ 35 ETP
d’agents.
En plus d’un contexte tendu de la protection de l’enfance, nos conditions d’accueils des
usagers ne sont plus acceptables et les conditions de travail des agents sont à ce jours
dramatiques.
Faute de prise en charge dans des structures adaptées les jeunes accueillis se trouvent
confronter à leurs propres maux ce qui engendre beaucoup de violences et de passage à
l’acte au quotidien sur les agents comme coup de fil de chargeur dans les yeux, coups de
poings dans le ventre d’une maman enceinte de 7 mois qui venait en visite, coup de couteau
dans le dos à un agent, agressions multiples coups de pieds, de poing, tentative de
strangulation….

Les durées de séjour sont de 3 mois renouvelable 3 mois mais dans la réalité elles durent
plusieurs mois voire des années (4ans pour un des enfants). La durée des séjours sans que les jeunes puissent se projeter sur un quelconque projet engendre un mal être et une souffrance
insupportable pour ces enfants. Les défauts d’orientation des enfants qui restent beaucoup
trop longtemps au sein des services initialement conçus pour les accueils d’urgence mettent
à mal les professionnels dans leurs missions et participent à un épuisement professionnel
croissant. (36 enfants présents depuis plus d‘un an)
Les professionnels sont en insécurités permanentes, l’établissement ne peut assurer son
obligation de sécurité, de leur intégrité physique et psychique au vu des passages à l’acte de
ces jeunes en souffrances.

Agressions quotidiennes sur les professionnels : morsures, chutes, contusions, griffures,
hématomes, douleurs musculaires, œil tuméfié, pouce retourné, nez et lèvre tuméfie
insultes verbales et menaces de mort….
Il n’est plus concevable à ce jour de laisser travailler les agents dans ces conditions.
Une assemblée générale se tiendra le mardi 6 février à 9h30 dans les locaux du CDEF et un
préavis de grève a été déposé à compter du jeudi 8 février 2024.